Des supports didactiques existent pour créer des jeux, sérieux ou pas, ou pour gamifier un produit ou service. On peut citer On fait un jeu ?, ou les gamificartes. Il y en a d'autres.
Ludovortex, de Florence Nys et Michel Van Langendonckt, a quelque chose en plus que les autres n'ont pas : On y joue à plusieurs !
Vous l'avez compris ce n'est pas un support, c'est un jeu. Il y a quatre modes de jeu proposés par Ludovortex :
👉 Un mode découverte : Poulpe fiction
👉 Un mode pour analyser ou évaluer un jeu : Ludo-take-care
👉 Un mode pour adapter un jeu : il était une fois un jeu
👉 Un mode pour tester ses connaissances ludiques : Game us
J'avais la chance d'avoir Quentin Daspremont dans mes contacts LinkedIn. Quentin, que je rencontrais pour la première fois, nous a présenté le jeu lors du festival international des jeux de Cannes, Nous avons donc, avec mes compères Claire Sologny et Etienne Galmiche, utilisé le mode poulpe fiction.
Nous nous sommes pris au jeu littéralement et nous avons en 15 minutes pu créer un jeu pour des personnes âgées, pour sensibiliser au problème de l'incontinence, favoriser les échanges sur cette problématique physiologique difficile à assumer.
Chacun à tour de rôle, nous proposions une ou plusieurs cartes de notre main que nous voulions voir dans le jeu. Nous sommes passés par les différentes catégories de cartes (diaporama ci-dessus) pour aboutir à quelque chose de cadré dans tous les domaines constituant un jeu.
Nous avons ensuite pitché le jeu et le tour était joué. Bien sûr, nous avons testé le jeu en condition rapide. Pour créer un vrai jeu, il vous faudra plus de temps.
Les points forts de Ludocortex sont l'exhaustivité des cartes proposées, à peu de choses près il ne manque rien. Le jeu favorise l'échange et les points de vues et les envies divergentes. Au delà de l'aspect des mécaniques et du matériel, Ludovortex aborde ce que l'on oublie souvent de regarder quand on crée un jeu : les compétences auxquelles fait appel votre jeu, l'animation du jeu et l'expérience vécue par les joueur·euses.
Le point faible de Ludovortex reste le design du jeu. Je ne parle pas des illustrations mais bien des cartes qui peuvent se lire dans certains sens qui ne facilite pas toujours la bonne prise en main du jeu. Le trou dans les cartes est parfois en opposition avec le sens de lecture. Cela reste un moindre mal, vu l'efficacité de Ludovortex.
Suite à cette présentation, nous nous sommes procuré le jeu et j'ai hâte d'en proposer une partie pour créer en collaboratif avec vous 😉.